Le petit garçon qui aimait trop les jeux de guerre - Sensibilisation à la violence
- Cynthia et Mario
- 10 mars
- 3 min de lecture
Dernière mise à jour : il y a 5 jours
Le petit garçon qui aimait trop les jeux de guerre - Sensibilisation à la violence
Texte de Mario Chabot et Illustrations de Kim O'Connor.
Livres brochés 6,5 x 9,5 pces - 32 pages - Albums jeunesse - 5 ans et plus - 2018
Résumé: Damien est un petit garçon qui aime jouer aux jeux vidéo, surtout aux jeux de combats et de guerre. Il adore tout faire exploser. Il s’imagine reproduire les exploits de son père, qui est soldat et qu'il admire. Mais lorsque son héros reviendra de la vraie guerre, Damien ne pourra plus voir les jeux de la même façon.
ISBN: 978-2-924848-04-3 (broché); 978-2-924848-22-7 (EPUB accessible)
Derrière Le petit garçon qui aimait trop les jeux de guerre
Mon père est devenu policier à ma naissance, car en tant que soudeur à son compte, il n’arrivait plus à nourrir sa famille qui s’agrandissait encore, de surcroît, d’un enfant qui s’avérera être un gros mangeur. Donc, dans ma petite tête de garçon, j’avais du mal à regarder des films ou des émissions de télé où on glorifiait les criminels, mon père représentait la loi et je ne pouvais pas m’identifier à de vilains personnages qui ne la respectaient pas. Et lorsque des policiers se faisaient buter et que tout le monde trouvait ça amusant, moi, j’étais triste; je voyais avant tout les braves hommes qui pratiquent un métier pour nourrir leurs familles. J’allais même jusqu’à vivre le deuil que les enfants de ses représentants des forces de l’ordre auraient à vivre. Oui, ce n’était parfois pas facile de vivre dans ma tête… Mais il était fou de voir que le récit était fort au point où le public oubliait que, dans la vraie vie, ces massacres seraient considérés comme des hécatombes historiques.
L’arrivée des jeux vidéo plus explicites et réalistes, car, à l’époque où j’étais jeune, les rares jeux vidéo qui existaient étaient des jeux de tennis sur Atari où une balle carrée se frappait sur deux palettes qui étaient supposément des raquettes… bref, l’arrivée des jeux vidéo modernes, avec toutes les exagérations dont ils sont capables, nous ont habitués à des scènes de quasi-cataclysmes apocalyptiques. Et pour les jeunes et moins jeunes qui sont accrocs à ses jeux, tuer le plus d’ennemies dans le jeu est un stimulus, une sorte de banques qui permet d’engranger le plus de points ou autre chose (étant plutôt ignare des jeux vidéo, je ne connais pas vraiment le terme officiel qui pourrait signifier « points »).
Alors que j’étais à l’emploi d’une compagnie de location de voitures, un des répartiteurs jouait souvent à un jeu en ligne où il est un trafiquant de drogues (déjà, en partant, ce jeu faisant l’apogée du trafic de drogue ne m’aurait pas séduit, loin de là) et il s’est esclaffé un jour où il a tué tous les policiers à tuer! C’est à ce moment où j’ai réalisé qu’on avait véritablement atteint un point presque de non-retour de désensibilisation.
Est-ce que Le petit garçon qui aimait trop les jeux de guerre va redonner un peu d’empathie à la génération montante? Je ne sais pas. Mais voyant la montée de l’individualisme dans nos sociétés occidentales, je veux tenter ce que je peux...
L'album est disponible en français et en anglais.
Revue de presse
Mario Chabot présente son second album jeunesse - Le Courrier de St-Hyacinthe

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