Je me suis habituée à te voir à travers la fenêtre l’hiver durant. Tu fais désormais partie de mon univers. Je l’avoue, j’envie ta présence majestueuse, ton stoïcisme. Tu m’hypnotises, comme si le simple fait de t’observer me permettait de me transformer et de prendre tes attributs. Maintenant que le printemps a éclos, je suis sortie de ma maison-coquille, espérant te croiser. Ce matin-là, quand je me suis assise à l’extérieur, je ne t’avais pas remarquée si près de moi. Je t’ai malheureusement effrayée. Bien malgré moi, je t’ai repoussée. Je me suis adonnée à ma besogne, arrachant les mauvaises herbes, espérant ainsi te rassurer et te garder près de moi. Du coin de l’oeil, je pouvais t’apercevoir dans les buissons, me jaugeant, évaluant si j’étais digne de confiance ou non. J’ai souri et détourné le regard pour bien te montrer que je ne représentais aucune menace. Si seulement tu savais que c’est toi la menace à ma santé. Mon système immunitaire m’interdit tout contact avec toi. Je te vois moins ces derniers jours. Sache que tu es la bienvenue dans mon domaine, créature blanche et caramel. Puisses-tu te délecter et me débarrasser de quelques souris, nous pourrions certainement devenir de bonnes amies, à distance.
I have gotten used to seeing you through my window since winter time. You have become part of my world. I’ll admit I envy your majestic presence, your stoicism and that I am drawn to you, as if the mere fact of observing you would allow me to evolve and take on your traits. Now spring has started to bloom, I have come out of my home shell, hoping our paths would cross. That morning, when I sat down outside, I hadn’t noticed you were so close by. I’m sorry to have startled you. Against my own will, I have pushed you away. I went about doing my things, pulling weeds, hoping you would feel reassured and stay close by. In the corner of my eye, I could see you hiding in the bushes, watching me, evaluating how trustworthy I could be. I smiled and looked down to show you I was by no means a menace to yourself. If only you knew that you are the one who threatens my health. My immune system won’t allow me to touch you. I haven’t seen you in days. Please know you are welcome in my yard, white and gold creature. And if you might indulge in ridding me of a few mice, I’m sure we could become good friends.
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